Espaces Africains

 


Le baobab, plus qu’un symbole, c’est une source de vie au Sud-ouest de Burkina Faso 

The baobab, more than a symbol, it is a source of life in the South-west of Burkina Faso


Sourbar Justin Wenceslas HIEN

Résumé

Le baobab, depuis des siècles, a toujours été utilisé pour la satisfaction des besoins quotidiens (alimentation, soins de santé, etc.) des populations de la région du sud-ouest du Burkina Faso. En plus de fournir des aliments et du médicament, le baobab était présent dans la gouvernance des communautés depuis la période précoloniale à travers l’arbre à palabres. Sur le plan culturel le baobab occupe incontestablement une place importante dans les rites culturels de certains groupes ethniques. C’est un arbre mythique et chargé d’histoire, symbole de paix, de non-violence et de longévité. Malgré cette importance de l’arbre pour les populations de la zone de distribution, force est de constater de nos jours, que cette ressource aux multiples usages est menacée à la fois par des actions anthropiques et des phénomènes naturels. Il est important de concilier les politiques de protection du baobab et de satisfaction des besoins des populations en produits forestiers non ligneux de plus en plus croissants. C’est ainsi que nous voulons montrer que le baobab en plus des différents symboles qu’il a incarnés, est une plante utile pour les besoins des populations surtout alimentaires au Sud-ouest du Burkina Faso. Dans cette étude, nous avons eu recours, aux enquêtes de terrain et à une bibliographie composée d’ouvrages, d’articles scientifiques et de rapport sur la question.

Mots-clés : Plante, Adansonia digitata, politique, culture, économie, Burkina Faso .

Abstract

The baobab, for centuries, has always been used to meet the daily needs (food, health care, etc.) of the populations of the South-West region of Burkina Faso. In addition to providing food and medicine, the baobab was present in the governance of communities since the precolonial period through the palaver tree. On the cultural level, the baobab undoubtedly occupies an important place in the cultural rites of certain ethnic groups. It is a mythical tree steeped in history, a symbol of peace, non-violence and longevity. Despite this importance of the tree for the populations of the distribution area, it is clear today that this resource with multiple uses is threatened by both anthropogenic actions and natural phenomena. It is important to reconcile policies for protecting the baobab and meeting the needs of populations for increasingly growing non-timber forest products. This is how we want to show that the baobab, in addition to the various symbols it has embodied, is a useful plant for the needs of the populations, especially food, in the south-west of Burkina Faso. In this study, we used field surveys and a bibliography composed of books, scientific articles and reports on the issue.

Keywords : Plant, Adansonia digitata, politics, culture, economy, Burkina Faso

Introduction

En Afrique occidentale, plusieurs espèces ont été recensées et fournissent des produits forestiers ligneux et non ligneux indispensables au bien-être des populations. Il y a un lien séculaire entre les populations locales et les arbres. L’arbre fourni deux types de produits forestiers : les produits forestiers ligneux et non ligneux (PFNL)[1]. Les différents produits forestiers sont utilisés pour nourrir et soigner les populations. L’explication de ce comportement ne réside pas seulement dans les difficiles conditions économiques, mais aussi dans l’histoire de ces formations boisées et leur rapport à la gouvernance des communautés. C’est l’histoire du baobab et certaines communautés africaines. Le baobab figure parmi les espèces très appréciées par les populations sahélo-soudaniennes et la multiplicité de ses usages en fait l’une des espèces les plus utiles du Sahel. Partout au Burkina Faso, les différentes parties du baobab : racines, tronc, écorce, feuilles, pulpe, graines sont exploitées à des fins thérapeutiques et alimentaires. Dans les parcs agroforestiers du Burkina Faso, c’est l’une des espèces dominantes. L’agroforesterie désigne tous les systèmes d’utilisation du territoire qui associent des arbres ou d’autres végétaux ligneux pérennes et des productions animales ou/et végétales sur la même unité de surface (Guitton 1994 : 11).

L’existence des parcs à baobabs est intimement liée à la présence de l’homme. Les parcs de case et de village se sont généralement développés après la création des villages, ils ont été progressivement constitués à partir de graines ramenées de villages voisins ou des villages d’origine des premiers arrivants. En plus, les parcs de brousse sont en majorité des sites d’anciennes habitations d’éleveurs en transhumance ou de cultivateurs saisonniers, ou encore d’anciens villages (Bationo 2010 : 27). Il est important de noter que : « Les parcs agroforestiers sont importants sur plusieurs plans, que ce soit sur le plan alimentaire, médicinal, économique, mais aussi socioculturel et environnemental » (Hien 2022 : 134). Cependant, c’est le rôle socio-politique d’une espèce du parc agroforestier qui a connu une érosion remarquable certainement lié aux dynamiques socio-économiques : « les pieds de baobab ont considérablement baissé dans le village. Le baobab issu des campagnes de reboisement nous fournit uniquement les produits forestiers non ligneux »[2]. C’est dire que le baobab a perdu une partie de son symbole et avec néanmoins une renaissance alimentaire à travers ses produits forestiers non ligneux (feuilles et fruits surtout).

En effet, le baobab (Adansonia digitata)[3] présente un intérêt particulier à cause de ses multiples fonctions. Arbre centenaire, le « baobab » est connu en Afrique subsaharienne et à Madagascar comme un arbre sacré qui a vaincu les vicissitudes de tous les âges et de tous les temps. L’arbre est considéré dans certaines sociétés africaines comme un trait d’union entre les vivants et les morts. Arbre de la longévité, certains de ces organes (feuilles, fruits, graines, pulpe, écorce, racines) sont utilisés dans l’alimentation et en pharmacopée traditionnelle. Les populations locales reconnaissent le caractère divin de l’arbre. Ce caractère a longtemps caché certaines fonctions économiques de l’arbre. De nos jours, il ne se passe pas un jour que l’un de ses organes ne soit pas utilisé par les populations locales. Avec la reconnaissance des autres fonctions de l’arbre au double plan national et international, le baobab n’est plus seulement connu à travers ses fonctions politico-économiques locales, certaines vertus ont été exhumées par la recherche qui a développé un certain regain d’intérêt sur le baobab ces dernières années. Les usages des PFNL du baobab jadis limités aux populations vulnérables sont entrain de rentrer dans les habitudes surtout alimentaires de plusieurs communautés appartenant à différentes catégories sociales du pays et certainement hors du pays. Quelle es l’utilité du baobab pour les populations du sud-ouest du Burkina Faso ? Quelles sont les différentes formes de menaces sur le baobab ?

Dans cette étude, nous avons eu recours, aux enquêtes de terrain et à une bibliographie composée d’ouvrages et d’articles scientifiques sur la question. Les informations fournies par les différents documents nous ont permis de bâtir notre plan autour de trois axes principaux. D’abord, nous allons montrer les caractéristiques du baobab et son aire de distribution. Ensuite, il sera question d’élucider les légendes et mythes autour du baobab. Enfin, le baobab en plus du symbole de la gouvernance, c’est une ressource pour les populations.

1. Les caractéristiques du baobab et son aire de distribution

Le baobab évolue dans toutes les zones phytogéographiques du Burkina Faso avec des caractéristiques physiques toutes particulières.

1.1. Les caractéristiques du baobab

Connu sous son nom local dagara[4] de « touo », le baobab est une espèce qui marque les paysages soudano-sahéliens. L’espèce se présente généralement sous forme d’arbre à port caractéristique au regard du tronc énorme, atteignant quelquefois 7 m de diamètre et souvent creux, aux branches robustes et tortueuses, généralement étalées. L’écorce est lisse, gris argente à violace, épaisse et fibreuse, à tranche marbrée de rouge et de blanc. Rameaux gris légèrement pubescents et devenant glabres. Feuilles alternes, composées digitées, à 5-7 folioles sessiles ou presque, longuement pétiolées, glabres ou presque. Les fleurs sont solitaires, pendantes, a corolle blanche a cinq pétales qui se recourbent vers le haut en dégageant les étamines et le stigmate. La fécondation des fleurs est assurée par les chauves-souris. Le fruit appelé « pain de singe » est une capsule indéhiscente comportant une pubescence dense tout autour. Les graines sont entourées d’une pulpe farineuse et de fibres (Thiombiano 2010 : 204).

Cet arbre se distingue des autres espèces d’Adansonia endémiques à Madagascar et à l’Australie par son tronc très massif (10 m de diamètre), ses fleurs à port pendulaire et sa cime arrondie. Il produit des baies sèches de (150 à 300) g, à épicarpe très lignifié, le plus souvent ovoïdes et dénommées pain de singe. Les nombreuses graines sont noyées dans une pulpe blanchâtre et farineuse. Les feuilles composées comportent cinq à sept folioles digitées. L’aire de répartition du baobab est vaste. La phénologie de la plante est liée à la pluviométrie, la floraison et la feuillaison se déroulant pendant la saison humide. La plante peut être propagée par semis ou multiplication végétative (Diop 2005 : 55).

1.2. L’aire de distribution

Adansonia digitata se rencontre dans toutes les zones phytogéographiques du Burkina Faso mais les peuplements les plus importants sont rencontrés dans le secteur sub-sahélien. L’espèce affectionne les sols argileux, quelquefois tasses et indique très souvent une présence ancienne de l’Homme (Thiombiano Sd : 204). En plus des conditions climatiques et pédologiques justifiant sa présence dans une zone précise, il y a également l’action anthropique « j’ai fait un constat dans les provinces de la Bougouriba et du Ioba lors de mes déplacements. Cet arbre ne pousse jamais en forêt. Un pied de baobab rencontré en zone forestière est un signe de présence humaine. Il a toujours été observé sur des ruines d’habitation »[5]. Très rustique, il est rencontré dans la plupart des régions semi-arides et subhumides du sud du Sahara ainsi que dans l’ouest de Madagascar (Diop 2005 : 55).

2. Le baobab, arbre mythique, chargé d’histoire

Le baobab est une plante chargée d’histoire certainement pour plusieurs raisons.

2.1. Le baobab et les légendes africaines

Le baobab est présenté comme un arbre sacré et plein de mystères. En effet, la représentation mythique et religieuse ainsi que les différentes valeurs culturelles attribuées au baobab sont reconnues comme telles par l’ensemble des groupes ethniques au Sud-ouest du Burkina Faso « la nuit c’est la demeure des sorciers et des esprits maléfiques »[6]. En plus « c’est un arbre du fait de ses pouvoirs surnaturels, il est très différent des autres : le résultat de l’incarnation des forces multiples et multiformes. C’est le plus haut et le plus large ». C’est un arbre si inhabituel qu’à travers des mythes et légendes, les différents groupes ethniques racontent la façon dont il a reçu son nom. Une histoire nous dit que « quand Dieu a créé le monde, il a donné un arbre à chaque animal. Il a donné le baobab à une hyène, qui était tellement stupide qu’elle l’a planté à l’envers ! »[7]. Un conte africain relate que « le baobab n’aimait pas son apparence et que sa forme peu attrayante était pour lui une façon de faire des reproches à Dieu. Un jour, Dieu en a eu assez. Il l’a soulevé du sol et l’a retourné. Puis, il l’a replanté à l’envers pour que sa bouche soit dans le sol et qu’il ne puisse plus lui faire de reproches »[8]. Il y a donc une panoplie de mythes et légendes autour du baobab. Ces considérations fondées aux yeux des initiés et contraires pour les non-initiés constituent autant de barrières qui réduisent les chances d’exploitation de cette ressource naturelle au Sud-ouest du Burkina Faso. Or, « connaître la composition chimique des plantes économiquement prometteuses est un préalable indispensable à leur promotion et à leur exportation » (Dounias 2000 : 39). L’exploitation d’une ressource est précédée par une maîtrise partielle ou totale des compositions chimiques et des réalités magico-religieuses de ladite ressource. En ce sens que les ressources forestières sont présentes dans plusieurs domaines de la vie de l’homme depuis la période préhistorique. Donc que ce soit pour la protection ou son exploitation à grande échelle, il faudrait nécessairement compter avec les légendes. Chaque pays a sa culture et la culture est toujours au cœur des politiques publiques de développement d’une nation consciente de la place et du rôle de sa culture. C’est ainsi qu’en fonction des différentes cultures, il présente plusieurs noms :

  • L’arbre de vie, parce que toutes les parties peuvent être utilisées par les humains et les animaux.
  • L’arbre bouteille, parce qu’il ressemble vraiment aux bouteilles.
  • L’arbre pain de singe, car ses grosses coques sont connues sous le nom de pain de singe et sont les fruits préférés des singes qui vivent dans cette région. Ces fruits sont riches en vitamine C.
  • L’arbre à l’envers, car l’arbre n’a pas de feuilles durant la majorité de l’année et ses branches nues ressemblent à des racines qui se dressent dans les airs.

Ces différentes appellations permettent de comprendre davantage les rapports entre l’arbre et les populations d’une part et visent aussi à magnifier un arbre à multiples usages dont l’âge est difficilement identifiable d’autre part : « Il est donc très difficile d’évaluer l’âge des baobabs et il semblerait qu’ils soient généralement plus jeunes qu’on ne le croit. Depuis 40 ans, aucune autre datation C14 n’a été à ma connaissance réalisée sur de vieux sujets ce qui laisse encore à ce jour bien des mystères sur l’âge de ces arbres souvent qualifiés de millénaires » (Garnaud 2006 :13).

2.2. Le baobab : cadre d’exil et creuset de la gouvernance africaine

Le Baobab est un arbre mythique et chargé d’histoire, symbole de paix, de non-violence et de longévité. Sur le plan culturel il occupe incontestablement une place importante dans les rites culturels de certains groupes ethniques. Il est certainement l’arbre le plus célèbre d’Afrique et également le plus facilement reconnaissable : si vous croisez un baobab, vous ne pourrez l’ignorer. Point de repère pour les voyageurs, point de rassemblement pour les villageois en palabre, quand il ne sert pas à l’Homme, l’arbre offre l’hospitalité aux animaux de la savane : lézards, margouillats, serpents, oiseaux, mammifères et même à l’homme : « selon nos grands-parents, le baobab a servi de refuge pendant l’esclavage. Certaines personnes ont échappé à la traite négrière, car dans leurs fuites, elles se sont cachées dans les creux des baobab, en attendant le passage du négrier pour y ressortir »[9]. Au regard de ce rôle historique, le baobab est considéré comme un dieu pour les populations ayant bénéficié de sa protection. Le baobab est un symbole sacré dans la culture africaine, il s’agit également d’un arbre à palabres, c’est-à-dire au pied duquel, traditionnellement, les habitants du village se retrouvaient pour exprimer leur opinion sur leurs problèmes socio-politiques au sein de la communauté. Ce n’est que dans le creux de son tronc et sous ses branches que personne ne peut plus être insulté ni frappé. Les populations ont toujours eu besoin d’espaces publics pour échanger et prendre des décisions devant impacter le fonctionnement de la communauté. Chaque communauté initie des méthodes endogènes de gouvernance. Si en Afrique, il s’agit de l’arbre à palabres, sous d’autres cieux, il s’agira d’autres choses.

En Grèce antique, c’est le terme agora qui est utilisé et désigne le lieu choisi pour des pourparlers et des débats citoyens. Depuis la période précoloniale en Afrique, l’homme a choisi des cadres appropriés : l’ombre des grands arbres comme le baobab (appelés arbre à palabre) pour échanger sur la vie en société. La gouvernance est née de cette volonté des hommes d’organiser la vie en société. Selon Gerry Stoker : « la gouvernance fait intervenir un ensemble d’institutions et d’acteurs qui n’appartiennent pas tous à la sphère du gouvernement […]. La gouvernance traduit une interdépendance entre les pouvoirs des institutions associées à l’action collective. La gouvernance fait intervenir des réseaux d’acteurs autonomes. La gouvernance part du principe qu’il est possible d’agir sans s’en remettre au pouvoir ou à l’autorité de l’État. Celui-ci a pour rôle d’utiliser des techniques et des outils nouveaux pour orienter et guider l’action collective » (Gerry 1998 : 20-21). En Afrique, il y avait une démocratie vivante : « cet esprit démocratique était encore confirmé par le culte du verbe pour le dialogue. Le verbe est un outil de participation … Donc, pas de démocratie arithmétique et formaliste qui comptabilise les oui et les non pour une balance numérique. Mais une démocratie vivante par le dialogue interminable jusqu’à épuisement… » (Ki-Zerbo 2008 : 39). Ce dialogue a lieu généralement à la place publique toujours représentée par un arbre gigantesque. Et généralement dans plusieurs communautés, l’arbre par excellence choisi pour accueillir les acteurs de cette gouvernance à la base, c’est le baobab. Et ces échanges visant à la gouvernance de la cité se déroulaient généralement en Afrique à l’ombre des arbres majestueux. Et parmi les arbres majestueux il y a le baobab. C’était le symbole de la démocratie : l’arbre à palabres. Certes, il fait perdre du temps, mais le temps ne comptait pas. Aujourd’hui cette conception de la gouvernance s’estompe progressivement au profit d’un système importé qui semble être confortable, or il est aux antipodes de nos us et coutumes, sources de frustration et de tensions : « … un confort sans effort n’est que ruine de l’intelligence » (Ki-Zerbo 2008 :12). L’arbre à palabres tend à disparaître au profit d’un autre cadre de dialogue lié à l’importation abusive des valeurs étrangères dont le but est l’instauration d’une gouvernance arithmétique : « De la sorte, l’intégration du tiers monde au processus mondial de la production des connaissances entraîne, entre autres effets tangibles, la marginalisation des savoirs et savoir-faire anciens, leur étiolement progressif, leur appauvrissement, voire, dans les pires des cas, leur disparition pure et simple, leur refoulement hors du souvenir conscient des peuples » (Hountondji 1994 : 11). Et : « chacune de ces civilisations se singularisait par son économie, sa culture et son organisation sociale. Ainsi, la civilisation de l’arc s’appliquait aux peuples chasseurs et récolteurs tels les Pygmées ou Boshimans. La civilisation des clairières regrouperait les agriculteurs itinérants de la forêt humide. La civilisation des guerriers engloberait les agriculteurs de la savane méridionale, tandis que les pasteurs des hauts plateaux de l’Est africain relèveraient de la civilisation de la lance, les artisans et les marchands de l’Afrique de l’Ouest composant la civilisation des cités » (Bourmaud 1997 : 9-10). Or dans la cité pour mieux gouverner il faut la pleine participation de tous. Le baobab aurait été choisi pour apporter sa contribution à la gouvernance de la cité.  L’arbre à palabre permit d’avoir un pouvoir différencié instaure des mécanismes de régulation tendant à produire un consensus plutôt que des décisions unilatérales ou majoritaires. C’est l’essence même de l’arbre à palabre. Le baobab est également une source de vie pour les populations de la région du Sud-ouest

3. Le baobab, plus qu’un symbole c’est une ressource

Au Burkina Faso et dans plusieurs contrées africaines, toutes les parties de l’arbre sont exploitées à des fins thérapeutiques ou nutritionnelles. Dans la pharmacopée traditionnelle africaine, le baobab entre dans la préparation de nombreux remèdes. Or, c’est l’une des rares espèces des parcs agroforestiers dont les produits forestiers ligneux ne sont pas exploités pour des besoins en bois d’œuvre, bois de service et comme source d’énergie.

3.1. Au niveau alimentaire

Le baobab est une espèce totalement ancrée dans les habitudes des populations africaines notamment burkinabé et fait partie des espèces les plus sollicitées dans presque tous les domaines mais surtout alimentaires à travers ses produits forestiers non ligneux. Dans la région du Sud-ouest, le baobab forme avec d’autres espèces les parcs d’appoint alimentaire composées d’essences co-dominantes interchangeables. Il s’agit soit de la trilogie Parkia biglobosa, Tamarindus indica, Vitellaria paradoxa ou de celle de Parkia biglobosa, Adansonia digitata, Ceiba pentandra, etc. Certaines peuvent répondre à plusieurs demandes des populations plus que d’autres mais demeurent tout de même complémentaires. Elles permettent aux populations d’avoir une variété de produits en fonction de leurs divers besoins. A titre d’illustration : Vitellaria paradoxa (le karité) pour les besoins en matières grasses, Parkia biglobosa (le néré) comme bouillon de sauce, Tamarindus indica (le tamarinier) les boissons et bouillies. Utiles à la vie de l’homme, ils ne sont pourtant pas épargnés par les assauts de la hache et de la tronçonneuse, excepté le baobab. Il est fréquent de voir des espèces mutilées et d’assister à des coupes sauvages de la part des populations. Dans cette trilogie, seul le baobab dont les produits forestiers ligneux ne sont pas exploités est à l’abri de cette action anthropique qui contribue énormément à la déforestation. Les feuilles, sont utilisées dans la sauce à l’état frais ou sec. Les jeunes feuilles servent à préparer la sauce. Par ailleurs, les feuilles ne pouvant pas être utilisées pour la sauce à cause de la dureté des fibres présentes dans la feuille difficile à piler à l’état frais sont séchées et réduites en poudre et utilisées pour préparer la sauce. Le même procédé d’utilisation des feuilles de baobab a été observé dans plusieurs ménages de la région du Sud-ouest :« Elles sont riches en vitamines (notamment C et A), en fer et contiennent des mucilages (10 % ms) » (Diop 2005 : 55). Le prélèvement des feuilles de baobab est généralement assuré par les femmes qui exercent ce droit : « c’est dans ces terres laissées en jachère que les femmes vont chercher les plantes nécessaires à l’alimentation familiale, à la constitution d’outillage et d’ustensiles de transformation, et initient leurs filles à leur devenir d’épouse et de mère… Bref, par les pratiques de cueillette (de l’identification des lieux à celle de la reconnaissance des espèces comestibles ou non) ; les femmes s’affirment dans leur identité » (Fourgeau 2002 : 137). L’agroforesterie constitue une porte d’entrée pour les femmes dans l’économie à travers l’exploitation des produits forestiers non ligneux pour les besoins alimentaires et sanitaires. En cela nous pouvons affirmer que le baobab permet d’augmenter la liste des espèces végétales considérées comme l’arbre des femmes. En plus du karité, le baobab est aussi l’arbre des femmes. C’est elle qui s’occupe plus de l’exploitation de ses PFNL que l’homme même si le résultat du travail féminin profite à l’ensemble du ménage : « Les Africaines, habituées à subvenir aux besoins de leur famille et à tenter d’accroître leurs richesses, sont-elles très autonomes. Leur capacité propre de production et de commercialisation tend à développer un esprit d’initiative et de responsabilité. Cependant, cette autonomie se répand dans une sphère particulière, vitale, mais permettant un moindre accroissement de richesse que celle où les hommes sont engagés, à statut égal, d’autant que les femmes assurent l’essentiel de l’entretien de leur famille. On peut donc dire que le travail des femmes profite doublement aux hommes : directement au lignage et indirectement au mari parce que l’entretien des enfants repose essentiellement sur la mère » (Gautier 1985 : 48).

Les arbres situés à proximité des villages (champs de cases) subissent d’émondage total et ceux situés dans les champs de brousse échappent à l’émondage total, mais il est plutôt partiel : « 250 tonnes de poudre de pain de singe, 8 675 tonnes de feuilles et 2 600 tonnes de poudre de feuilles de baobab » (Burkina Faso 2013 : 14).  Il est également intéressant de souligner que les feuilles ne sont pas prélevées sur n’importe quel baobab. Pour la préparation de la sauce, elles proviennent d’une “variété” de baobab glabre dont les branches sont continuellement coupées de sorte qu’il ne fleurit jamais. La variété possédant des feuilles tomenteuses est plutôt réservée à la production de fruits (Garnaud 2006 : 25). Au regard de l’importance des feuilles du baobab, dans certains villages les populations réalisent des champs de jeunes pieds de baobab dont l’objectif c’est « d’avoir un accès facile aux feuilles de baobab du fait de leur rareté en brousse et aussi la taille de l’arbre qui ne facilite pas l’économie de cueillette. C’est aussi une stratégie de reboisement afin de protéger la ressource »[10].

L’exploitation des produits forestiers non ligneux à des fins alimentaires au Burkina Faso est une pratique qui a toujours existé en Afrique depuis de plusieurs siècles : « De nombreuses plantes étaient récoltées, qu’il s’agisse d’herbes potagères ou d’aliments de substitution utilisés dans les périodes de disette… » (Izard 1999 : 403).

Au regard de son importance socio-économique incontestable et du vieillissement de ses populations dans certaines zones climatiques, il n’est plus rare de rencontrer des plantations à base d’Adansonia digitata dans certains villages du Burkina Faso. Par ailleurs, dans le cadre des activités agricoles l’espèce bénéficie d’une protection dans les champs au même titre que le karité et le néré, toute chose qui permet sa conservation. Toutefois, on note une surexploitation de l’espèce engendrant ainsi une baisse de sa productivité. Dans le cadre de la valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL), le baobab occupera certainement une place centrale au regard des nombreuses sollicitudes de ses feuilles, fruits et écorce. Une exploitation rationnelle de l’espèce s’impose pour garantir la production fruitière et le maintien de l’équilibre des populations. La pulpe des fruits est très sollicitée dans plusieurs recettes de boisson. Le baobab n’est pas seulement connu pour ses vertus et potentialités alimentaires, il a aussi des vertus thérapeutiques.

3. 2. Sur le plan sanitaire

Le baobab est un arbre aux multiples usages thérapeutiques. Les différentes parties de l’arbre (racine, pulpe, écorce, feuille, fleurs etc.) sont utilisées de façon traditionnelle par les populations rurales dans le traitement des maladies. En effet, les populations locales disposent donc des connaissances endogènes sur l’utilisation des différentes parties du baobab dans la médecine traditionnelle africaine. Pour soigner les ulcères : « Prendre une décoction de la deuxième couche de l’écorce, utiliser le reste de la décoction pour préparer du tô (pâte à base de farine) de sorgho rouge et manger avec la sauce de Bombax costatum » (Bationo 2010 : 29). En pharmacopée l’écorce est sollicitée contre la toux, le paludisme, les inflammations du tube digestif, la carie dentaire etc. Il est aussi utilisé pour résoudre : « les problèmes digestifs mais aussi pour ses vertus anti-inflammatoires » (Garnaud 2006 : 22). Que ce soit pour les soins médicaux ou pour les besoins alimentaires des populations le baobab est toujours présent. Il faut reconnaître que c’est dans l’alimentation que l’arbre joue pleinement un important rôle dans la région. Les autres formes d’exploitation ne sont pas à négliger. Malgré ces fonctions alimentaires et sanitaires, l’arbre n’est pas suffisamment protégé.

4. Les différentes formes de menaces sur le baobab

Les mythes et les légendes racontés sur le baobab, lui avaient permis d’être à l’abris des abus des actions anthropiques relatives à l’exploitations de ses produits forestiers non ligneux. Leur disparition l’aurait exposé surtout à la période coloniale qui fut une véritable traversée de désert pour les populations africaines dans le cadre de la protection de leur patrimoine sous toutes ses formes : « ce sont les personnes âgées qui donnaient l’ordre de récolter les produits forestiers non ligneux du baobab dans l’arbre à cause de son côté mythique. Mais de nos jours tout le monde monte dans l’arbre »[11].

La surexploitation des PFNL :« Les prélèvements intensifs des écorces et surtout des racines sont responsables de l’improductivité ou de la mort de plusieurs espèces d’arbres »[12]. La surexploitation des ressources forestières par les populations locales est liée surtout à un problème de gouvernance des ressources. Il y a une certaine rivalité entre les politiques gouvernementales et la satisfaction des besoins des populations de plus en plus élevés. Les populations exploitent beaucoup les ressources forestières et il y a par moment des politiques forestières contrastées que ce soit au niveau des autorités politiques que chez les populations locales : « à cet égard les challenges de l’équité et de la durabilité sont primordiaux » (German 2010 : 23). Or, il faut effectivement mettre en œuvre les principes du développement durable[13].

En plus de la surexploitation qui menace la survie de l’arbre, il y a les politiques de reboisement inadaptées. Les autorités misent plus sur les espèces exotiques au détriment des espèces endogènes : « Depuis des années, les activités des forestiers se sont concentrées sur la plantation d’arbres, surtout d’essences exotiques. La végétation naturelle a été détruite au profit des plantations artificielles. Depuis des années les forestiers ont mis trop d’attention sur les essences exotiques. Dans les pépinières sont élevées principalement les essences exotiques » (Kessler 1991 : 37). En outre, il y a les feux de brousse qui assèchent le tronc du baobab et le fragilise, facilitant ainsi l’action des rongeurs qui font des cavités dans le baobab. Et ces cavités sont de facteurs potentiels de destruction du baobab.

Enfin, les multiples menaces qui pèsent sur le baobab sont aussi liées à l’état de la gouvernance forestière au Burkina Faso qui est aux antipodes des us et coutumes des populations locales. En effet, la non implication des populations locales à la gestion des ressources forestières constitue une difficulté à la protection de ces ressources. Généralement la gestion durable, n’est pas appréhendée au même niveau au sein de la communauté : « la petite exploitation familiale peut, en effet, contribuer à la surveillance de la forêt. Évidemment pour réussir un tel pari, il est important de faire confiance aux populations, de les mettre régulièrement au courant de l’évolution de l’écosystème afin de les amener à adapter leurs techniques de production » (Sanou 2014 : 204-205). Stella Bastidas à travers son œuvre explique que la participation du public surtout les populations locales est un préalable pour parvenir au développement durable (Bastidas 2004 : 1).

L’homme est au cœur des menaces sur les ressources forestières. Les changements intervenant dans l’utilisation des terres avec l’agrobusiness constituent une menace pour le baobab. Cela présente divers risques relatifs à la préservation des terres des petits producteurs, la préservation de l’environnement sans oublier la disparition progressive des brousses, réduisant ainsi la biodiversité : « l’accaparement des terres par les investisseurs privés […] s’est accru au cours de ces dernières années, faisant ainsi obstacle à l’accès à la terre aux petits producteurs actuels et futurs, tout en imposant des systèmes agricoles non durables » (Cotula 2009 : 6). En plus, de ces facteurs naturels, l’homme reste, cependant, la plus grande menace pour la transformation du patrimoine forestier à travers l’exploitation incontrôlée des ressources naturelles pour ces besoins alimentaires, sanitaires, architecturale, économique : « L’agriculture, entrainée dans le tourbillon, se mue en exploitation. Elle exploite, détruit le capital foncier, pollue, dévaste l’environnement, exténue et chasse les paysans pour produire en quantité croissante des aliments insipides, insalubres… et inutiles : la capacité digestive de l’homme est en effet limitée » (Delatouche 1989 : 23). La protection du baobab peut également permettre de contribuer à protéger de nombreuses autres espèces, notamment les chauves-souris, les papillons nocturnes qui pollinisent les fleurs du baobab. Le risque le plus important étant la coupe de l’arbre pour les besoins en terres agricoles. En terme social, le risque est jugé élevé pour les mêmes raisons que le karité avec le travail des enfants, le travail discriminant envers les femmes, les conditions de santé et sécurité, mais aussi l’accès à la terre. Les mythes et légendes contribuèrent à la protection du baobab. De nos jours, les masques sont tombés et l’arbre est sous pression permanente relative à l’exploitation de ses produits forestiers non ligneux.

Conclusion

La présente étude constitue une approche des aspects mythiques, socio-culturels et économiques du baobab au Sud-ouest du Burkina Faso. C’est une plante à usages multiples sur laquelle les populations rurales disposent d’énormes connaissances alimentaires, culturelles et sanitaires. Les fonctions politiques connurent une érosion remarquable avec les dynamiques socio-économiques et politiques. Le baobab était considéré comme le meilleur outil de politiques publiques dans les sociétés africaines durant la période précoloniale à travers l’arbre à palabres. Tandis qu’un regain d’intérêt est signalé au niveau des usages alimentaires avec les récents travaux de recherches provenant des diverses disciplines. L’existence des parcs à baobabs est associée à la présence actuelle ou lointaine de l’homme. Malgré les multiples usages entrant dans la vie quotidienne des populations, force est de reconnaître que c’est une plante qui n’est pas suffisamment protégée au même titre que d’autres plantes des parcs agroforestiers du Burkina Faso comme le karité et le néré. L’utilisation durable de la biodiversité sous-entend qu’il faut un équilibre écologique entre les besoins de l’Homme et les possibilités de régénération des ressources biologiques.

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Auteur
 
Sourbar Justin Wenceslas HIEN
Chargé de Recherche
Institut des Sciences des Sociétés (INSS)
Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST)/ Burkina-Faso
Courriel : wenceslashien@yahoo.fr

 © Édition électronique
URL – Revue Espaces Africains  : https://espacesafricains.org/
Courriel – Revue Espaces Africains
 : revue@espacesafricains.org
ISSN : 2957-9279
Courriel – Groupe de recherche PoSTer : 
 poster_ujlog@espaces.africians.org
URL – Groupe PoSTer  : https://espacesafricains.org/
poster/

© Éditeur
 
– Groupe de recherche Populations, Sociétés et Territoires (PoSTer) de l’UJLoG
– Université Jean Lorougnon Guédé (UJLoG) – Daloa (Côte d’Ivoire)

© Référence électronique

Sourbar Justin Wenceslas HIEN, « Le Baobab, plus qu’un symbole, c’est une source de vie au Sud-ouest de Burkina Faso », Revue Espaces Africains (En ligne), 2 | 2022 (Varia), Vol. 2, ISSN : 2957- 9279, mis en ligne, le 30 décembre 2022.

  1. Les produits forestiers ligneux (le bois) et les produits forestiers non ligneux (feuilles, fleurs, écorces, fruits, racines, sèves).
  2. KAMBIRE Léon, entretien réalisé le 09/07/2022 à Baapla.
  3. Nom scientifique du baobab
  4. C’est une des langues parlées au sud-ouest du Burkina Faso.
  5. SOMDA André, entretien réalisé le 12/08/2021 à Dano.
  6. DABIRE Pierre, entretien réalisé le 14/08/2021 à Dano.
  7. SOME Tièrouh, entretien réalisé le 10/07/2021 à Diébougou.
  8. KONE Mahdou, entretien réalisé le 07/06/2021 à Bondigui.
  9. KPODA Saandonh, entretien réalisé le 26/08/21 à Nakar.
  10. HIEN Noël, entretien réalisé le 12/08/2021 à Diébougou. Il a réalisé des champs de baobab à Baapla, village de la commune de Diébougou, au sud-ouest du Burkina Faso.
  11. SOME Domètièourou entretien réalisé le 14/08/2022 à Diébougou.
  12. SANOU Pierre, entretien du 21 Juillet 2020 à Bobo-Dioulasso.
  13. Un modèle de développement qui réponde aux besoins des populations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins.

 

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