Espaces Africains

Revue Espaces Africains - Groupe de recherche pluridisciplinaire et international « Populations, Sociétés & Territoires » (PoSTer)

 


Délimitations territoriales coloniales, migrations agraires et conflits fonciers dans le Dallol Bosso (1901-1950), Niger 

Colonial territorial delimitations, agrarian migrations and lan conflicts in the Bosso Dallol (1901-1050), Niger


Alassane HASSIMI – Yayé MOUSSA

Résumé

Cette étude est consacrée aux découpages territoriaux opérés par la colonisation française dans la partie Nord du Dallol Bosso, les migrations agraires du début du XXe siècle et les conflits fonciers qui en découlent. Il s’agit d’un thème insuffisamment traité par les études historiques. Le présent travail vise à analyser les logiques ayant servi de base aux délimitations des cantons et les enjeux des migrations agraires consécutivement à la fin de l’insécurité et de la captivité. Il tire ses données des études antérieures et des travaux des documents d’archives. Il révèle que le découpage territorial colonial contraste avec les perceptions que les populations avaient des frontières au XIXe siècle. Il montre aussi que les logiques ayant prévalu lors des découpages n’ont pris en compte que les seules nécessités de l’administration coloniale.

Mots-clés : délimitations territoriales, migrations agraires, conflits fonciers, Dallol Bosso, administration coloniale.

Abstract

This study is devoted to the territorial divisions brought about by French colonisation in the northern part of Dallol Bosso, the agrarian migrations of the early 20th century and the resulting land conflicts. This is a theme that has not been sufficiently addressed by historical studies. The present work aims to analyze the logic behind the delimitation of the cantons and the issues at stake in the agrarian migrations following the end of insecurity and captivity. It draws its data from previous studies and archival documents. It reveals that the colonial territorial division contrasts with people’s perceptions of borders in the 19th century. It also shows that the logics that prevailed during the delimitations only took into account the needs of the colonial administration.

Keywords : territorial delimitations, agrarian migrations, land conflicts, Dallol Bosso, colonial administration

Introduction

En 1901, alors que l’Ouest du Niger est à peine conquis, la France procède à la création de cantons et à la nomination de leurs chefs. Au Nord du Dallol Bosso, ce sont quatre cantons qui ont vu le jour. Il s’agit des cantons du Tondikandjé, du Kourfey, de l’Imanan et du Tagazar (fig. 1).

Fig. 1 : Les cantons témoins de l’étude

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Le remodelage territorial, réalisé selon les nécessités de l’administration de l’époque, est en porte à faux avec la perception des populations des frontières et même l’étendue des pouvoirs des autorités avant l’installation des Français. Il crée de nouveaux enjeux et des tensions entre les autorités traditionnelles.

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’essentiel des groupes humains étaient installés dans le dallol qui présentait de nombreux atouts naturels (terres riches, eaux de surface abondantes, faible profondeur de la nappe aquifère, sites défensifs). Par contre, les plateaux étaient très peu occupés. À la faveur de la « paix coloniale[1] », on assiste à des migrations de familles motivées par la recherche de nouvelles terres agricoles. Des hameaux de culture apparaissent mais souvent dans des cantons dont ne relèvent pas le village d’origine. Les migrations agraires deviennent des sources de tensions entre les cantons.

Des études antérieures Rothiot, 1984 ; Hassane 2008 ; Seyni Gagara 2006 ; Hassimi 2014) ont évoqué les délimitations coloniales et les problèmes fonciers qui ont caractérisé de Dallol Bosso au début du XXe siècle. Ces travaux fournissent des informations intéressantes sur la question. Mais, il existe de nombreux aspects non étudiés. Les logiques ayant motivé les tracés des limites des cantons sont peu analysées. Les migrations agraires sont insuffisamment traitées. Il en est de même pour les problèmes fonciers notamment ceux liés à ces migrations. La thématique peut encore mobiliser de nouvelles réflexions.

Comment la colonisation française a-t-elle procédé au remodelage territorial du Dallol Bosso ? Comment les conflits fonciers consécutifs aux migrations agraires ont-ils été gérés ? C’est à ces questions que tente de répondre l’étude. Elle a pour ambition de revisiter le passé des populations du Nord du Dallol Bosso afin de mieux faire comprendre le remodelage territorial opéré par la colonisation et son impact sur la vie de la région.

L’élaboration du travail se nourrit de données des travaux antérieurs et essentiellement des documents d’archives. Il traite successivement des enjeux liés aux découpages territoriaux opérés par l’Administration coloniale, des migrations agraires du début du XXe siècle et des problèmes fonciers qui en découlent.

1. Le remodelage territorial colonial dans le Dallol Bosso

Il est question dans cette partie d’analyser la notion de frontière dans la région au XIXe siècle et de sa perception par les populations locales. Y est également traités les enjeux autour du remodelage territorial opéré par l’administration coloniale française.

1.1. Des espaces-frontières à la fin du XXe siècle

Les espaces politiques sont caractérisés à la fin du XIXe siècle par leurs frontières vagues. Il y avait des communautés territoriales installées mais le pouvoir des dirigeants ne s’inscrivaient pas dans des frontières précises. Les provinces historiques avaient des frontières vagues. Il s’agit du Kourfey, de l’Imanan, du Tondikandjé et du Tagazar. Dans le Kourfey et le Tondikandjé, la structure politique se caractérisait par l’absence de direction politique unifiée. Il existait des confédérations de villages indépendantes les unes des autres et qui s’unissaient pour faire face à un ennemi commun.

La plupart des villages étaient fondés au bord des plateaux dans le dallol à cause de l’insécurité provoquée par l’installation des Touareg dans l’Imanan et le Tagazar. Ces derniers pratiquaient des rezzous pour se procurer des céréales et des esclaves. Sur le plateau ouest, deux villages ont été néanmoins créés par des ressortissants de Kanya et de Toudou. C’était plutôt une zone de chasse car les plateaux étaient particulièrement giboyeux.

Les Touareg de l’Imanan avaient fondé des campements à l’intérieur du dallol. Les plus grands étaient Bonkoukou, Shiwil, Koshilan. Dans l’Imaman,  « la conquête ayant porté sur le Dallol, les Imajeghen n’occupent véritablement les plateaux qu’à l’époque coloniale, la société twareg les a toujours envisagés comme terre étrangère… seul le dallol étant véritablement considéré comme le territoire des bella  » (Guillaume 1974 : 112). Les plateaux sont difficiles à mettre en valeur. La nappe aquifère atteint plusieurs dizaines de mètres des profondeurs. À Tassi, elle varie entre 19 et 24 mètres alors que dans le dallol, elle n’est que de trois à quatre mètres. On peut ainsi considérer le plateau comme étant la limite de l’Imanan à l’Ouest. Dans le Tagazar, les Touareg étaient installés à Winditan, Banizoumbou, Sandiré, Tabla, Indikintan, Izawitan, Tigri…On notait également plusieurs villages zarma créés avant l’installation des Touareg. Il s’agit entre autres de Namari, de Borgo, de Kabé… Sur le plateau- ouest appartenant aujourd’hui au Taghazar, il n’existait aucun village. Dans le Tondikandjé, la plupart des villages sont fondés dans le dallol et sur la vallée de Zama qui en fait n’est qu’une partie du Zgaret. À l’ouest, il est difficile d’établir une limite précise entre le Tondikandjé et le Zarmaganda, les deux pays relevant de l’espace zarma et sans pouvoir centralisé. Les populations accordaient peu d’importance à la notion de souveraineté territoriale. Il s’agissait d’espaces géographiques sur lesquelles les populations pouvaient s’installer à leur guise. C’est dans ces conditions que le colonisateur crée des entités administratives appelées cantons aux limites rigides et à la tête desquelles sont placées des autorités locales (fig. 2).

Fig. 2 : Les cantons de la région de Tillabéri

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1.2. La création de cantons et leurs délimitations

Au début du XXe siècle, l’Administration coloniale française crée des cantons, place des dirigeants à leur tête et procède à la délimitation de leurs frontières. Ainsi, dans le Nord du Dallol Bosso, en 1901, le capitaine Cornu chef du poste de Filingué crée le canton du Kourfey et celui du Tondikandjé[2]. À ces deux entités s’ajoutent celles du Tagazar et de l’Imanan. La volonté de créer des cantons avec des lignes-limites de séparations des commandements des autorités nommées par la colonisation crée des enjeux autour du foncier.

Lors de la délimitation de la frontière entre le Kourfey et l’Imanan en 1920, l’appartenance communautaire a été le principal critère. Le village de Shat, peuplé de Zarma, de Goubawa et de Kourfayawa a été placé dans le Kourfey. Il est situé à quelques kilomètres de Bonkoukou. Cela a provoqué des mécontentements du côté des Touareg qui ont vu leurs cimetières de Dakfao placés hors de leur territoire. Cette situation fait dire à Guillaume (1974: 58) que la perte lors de la délimitation arbitraire du canton en 1920, de terrains mis en culture par des Inezziyen et des isaha sera ressentie comme un vol.

La détermination de la limite entre le Tagazar et le Tondikandjé « a constitué le problème le plus aigu rencontré par les autorités coloniales » (Hassane 2008 : 47). Le premier tracé a été effectué en 1928 aussitôt rejeté par le chef de canton du Tagazar car il incluait dans le Tondikandjé « des terres sur lesquelles vivaient une partie des bella de M’Boria, Tiguri, Aybachi, N’Dikiten qui s’y étaient installés en refoulant les anciens Zarma.[3] » Après le tracé des limites des cantons, les migrations agraires provoquent des conflits fonciers.

2. Les dynamiques agraires et les problèmes fonciers consécutifs

Cette partie traite des migrations agraires et des conflits fonciers qui ont marqué le Nord du Dallol Bosso entre 1901 et 1950.

2.1. Les migrations agraires

En 1901, les Français créent le poste militaire de Filingué et installent progressivement l’administration chargée d’encadrer les populations. Ils mettent fin aux rezzous qui étaient préjudiciables à la pratique des activités agricoles et aux déplacements des populations. Plusieurs villages s’implantent à l’intérieur des terres. Il s’enclenche un processus d’occupation des terres jusque-là non occupées. Les migrations conduisent souvent des familles hors des limites des cantons dans lesquels elles sont installées. Tant que l’installation se fait dans le même canton et sur des terres en friche, généralement le problème ne se pose pas. L’installation de familles dans de villages déjà créés et qui acceptent de se faire recenser dans le canton d’accueil ne provoque pas également de problèmes. En fait, dans certains cas, c’est même la limite du canton qui est contestée. Cette situation qui détériore les relations entre le Tondikandjé et le Tagazar avec des Kel Tamashek qui se sont retrouvés dans le premier canton.

À partir de 1915, des familles de Kobi dans le Tondikandjé quittent leur village et s’installent dans l’Imanan, à une dizaine de kilomètre au nord de Bonkoukou où ils créent un hameau de culture. Ces Zarma, plusieurs fois, revenaient toujours à chaque changement de chef de subdivision[4]  (fig. 3).

Fig. 3 : Tassi, village objet de tension l’Imanan et Tondikandjé

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Les migrations agraires concernent également des populations du canton de Baboussaye qui viennent s’établir dans le Tagazar. En effet, en 1923 des familles de ce canton de (après supprimé et rattaché au Fakara) quittent leur village pour s’installer sur une partie du plateau relevant du canton de Tagazar et désirent y rester. Le village de culture a été recensé et pourvu d’un chef, Djimba

Yayé. En fait, le village est fondé par un certain Albarka qui a eu des démêlés avec des habitants de son village. Il alla demander au chef de canton du Tagazar, Ismaghil un terrain. Il appela l’endroit Bani Kossey (arbre de la santé ou de la tranquillité). Quelques familles le rejoignent[5]. Ces migrations agraires provoquent des conflits fonciers qui opposent les cantons du Nord Dallol Bosso.

2.2. Les conflits fonciers

Le chef du Tondikandjé, Zarmakoy Siddo Karanta fait obligation aux Touareg installés dans son canton de payer la dîme au chef de canton du Tondikandjé. Ils le font jusqu’en 1932, date à laquelle ils refusaient de s’exécuter. Le Zarmakoy décida alors de reprendre les terres, ce que rejeta le Tagazar. Edouard Cau, le chef de la subdivision de Filingué décida d’attribuer les terres aux personnes qui les exploitaient sans demander l’avis des autorités traditionnelles. Son successeur Brouin procéda à une nouvelle délimitation en 1934 qui ramène la frontière du Tondikandjé au nord des terres occupées par les Bella. Ces derniers sont de fait exemptés du paiement de la dîme au chef de canton du Tondikandjé. L’inconstance des décisions de l’administration coloniale ne facilite pas règlement du conflit. Faudrait-il recenser les Bella dans le canton du Tondikandjé ou bien repousser la frontière pour les inclure dans le Tagazar ? Lors du recensement de 1950, le chef de canton du Tondikandjé demande à ce que toutes les familles relevant du Tagazar vivant sur le Tondikandjé soient recensées dans son entité ou d’abandonner les terres. Le chef de subdivision Masson note que « la propriété du sol n’emporte pas dans une même subdivision le droit de recenser les gens. Les conséquences d’une solution dans le sens du rattachement au Tondikandjé dont les intéressés ne voulurent à aucun prix seraient incalculables[6]». À cette date, le nombre de Bella du Tagazar résidant au Tondikandjé était passé de 500 à 1200 et le litige concerna plus de 600 champs (Seyni Gagara 2006 : 92).

Face à son incapacité à trouver une solution à cette question, l’administration coloniale envisage en 1950 d’installer les Bella ailleurs. Ainsi, pour le chef de division Poisson le jour où une délimitation devra être entreprise vers l’ouest (région de Diore et Kokorbé Fandou) où il n’existe pas de limite on doit pouvoir inviter les familles installées dans le Tondikandjé, à venir occuper les terres dont on donnerait la plus grande partie au Tagazar[7]. L’administration coloniale envisage alors une campagne de forage de puits en vue de l’installation des populations vers l’ouest.

Outre le cas des Touareg installés dans le Tondikandjé, le statut des habitants de Tassi provoque un différend. En se référant au cas des Touareg installés dans le Tagazar, on se rend compte de l’inexistence d’une logique claire pour les découpages territoriaux et la gestion des litiges fonciers qui en découlent. En fait, au début du XXe siècle, les Français se méfiaient des Touareg. Lors de l’arrivée dans l’Imanan en novembre 1900 du lieutenant Figeac envoyé par le colonel Etienne Pérôz pour reconnaitre la région :

Mazou et ses Touareg eurent d’abord l’idée de résister, on battit pendant trois jours sur le tambour de guerre, les gens de Dakfao, de Koshilan, tous se réunirent à Bonkoukou, résidence de Mazou…Le lieutenant Figeac quitta alors Itshiguine et marcha sur eux, les rejoignant vers Ndikitan dans le Tagazar. Les Français ouvrirent le feu. Quelques Touareg sont touchés[8].

Lors de l’attaque de Fihroun contre le poste militaire de Filingué en 1916, les Touareg n’apportent aucun soutien aux Français contrairement aux autorités traditionnelles du Kourfey et du Tondikandjé et de Damana. Ces dernières participèrent également aux répressions des révoltes anticoloniales de Koptitanda et de Karma. Cette collaboration leur avait donné une position de se faire mieux écouter.

Outre les enjeux liés au tracé des frontières, on note les tensions liées à la gestion des migrations agricoles. Des familles, profitant de la fin des rezzous et de la captivité quittent leur villages pour s’installer sur de nouvelles terres agricoles et cela conformément aux logiques qui ont prévalu jusqu’à la fin du XIXe siècle. Mais, avec l’édification de limites rigides entre les entités administratives par l’administration coloniale, des problèmes naissent entre cantons. Devant la tension montante entre les cantons du Tondikandjé et de l’Imanan, le chef de la subdivision de Filingué Brachet réunit les deux chefs de canton, respectivement Bizo et Assane Karanta, le 27 juillet 1942 pour trouver une solution à la question. Il a été décidé que les habitants de Kobi qui cultivent en mai 1942 au village de culture de Tassi sont autorisés à y résider en permanence. Mais, aucune nouvelle installation n’est autorisée. Ils restent recensés au village de Kobi et paient l’impôt au chef de ce village. Le chef de canton de l’Imanan jouit des prérogatives coutumières notamment le paiement de la dîme[9]. Mais l’administration coloniale manque de continuité et à chaque changement de chef de subdivision les problèmes ressurgissent. Le 2 novembre 1946, le nouveau chef de subdivision de Filingué, Paul Masson réunit à nouveau les chefs de canton du Tondikandjé et de l’Imanan pour trouver un accord définitif. La rencontre décide que le village de Tassi situé en terre de l’Imanan relèvera de l’autorité de Bizo et celui-ci en aura l’administration. Aucun nouveau ressortissant de Tondikandjé ne s’établira à Tassi dans l’autorisation écrite du chef de la subdivision[10]. En 1946, la population de Tassi est définitivement rattachée à l’Imanan. Elle est estimée à 283 personnes, regroupée dans deux quartiers, Sofokwara et Deybanda[11].

La dîme locative créée dans l’Ouest de la colonie du Niger permet aux chefs d’avoir des revenus. Elle entraîne aussi une sorte de lutte pour le contrôle d’un plus grand nombre de village car cela fait augmenter les ressources. Cette dîme est la résultante d’une transgression de la coutume qui a permis aux chefs nommés par les autorités coloniales de recevoir ce titre de chef de terre (laabukoy) et de disposer d’une partie des terres en jachère ou en friche. Ils avaient la possibilité de recevoir la dîme locative sur celles qui viendraient à être explorées (Hassane 2008 : 85).

Conclusion

Il ressort de cette étude que l’occupation coloniale s’est accompagnée de création de nouvelles structures administratives dénommées « canton ». Ces entités administratives aux limites fixes et rigides sont mises en place dans des espaces où il n’existait pas de direction politique unifiée. Les logiques ayant prévalu au moment des délimitations répondent aux nécessités de l’administration coloniale. Elles ont ainsi été une source de conflits entre les autorités traditionnelles installées à la tête des cantons.

Le Nord du Dallol Bosso est caractérisé au debut du XXe siècle par des migrations agraires. Le début du XXe siècle est marqué par la fin des rezzous et l’interdiction de la pratique de la captivité par les Français. Cette situation a créé des conditions favorables à l’extension des surfaces cultivées. Des paysans qui, jusque-là n’osaient pas s’éloigner de leurs villages à cause de l’insécurité migrent vers de nouveaux horizons à la recherche de terres de culture. L’installation dans des cantons différents du lieu d’origine provoque des tensions entre les autorités traditionnelles. La mauvaise gestion des problèmes fonciers par l’administration coloniale fait qu’ils ne sont pas résolus jusqu’à l’accession du pays à l’indépendance. C’est le cas du problème ente le Tagazar et le Tondikandjé qui a ressurgi en 1992.

Références bibliographiques

GUILLAUME Henri, 1974. Les nomades interrompus. Introduction à l’étude du canton twareg de l’Imanan, Niamey, EN no 35, 145 p.
HASSANE Oumarou, 2008. Découpage territorial et enjeux fonciers dans l’espace nigérien : origine et évolution des conflits fonciers consécutifs aux délimitations des cantons du dallol Bosso nord (1900-1992, Université Abdou Moumouni de Niamey, Mémoire de maîtrise d’histoire.
HASSIMI Alassane, 2014. Dynamique de l’occupation de l’espace, évolution politique, sociale, culturelle et économique dans les dallols (XVIe-XIXe siècle), Thèse de doctorat unique, Université Abdou Moumouni de Niamey, FLSH.
HASSIMI Alassane, 2020. « Le cadre socio-économique dans le Taghazar et l’Imanan et sa transformation par la colonisation française (XIXesiècle-1918), in Mélanges en hommage au Professeur Miche Goeh-Akué », Lomé, Collection patrimoines, no 22, p. 385-396.
ROTHIOT Jean Paul, 1984. Zarmakoy Aouta. Les débuts de la domination coloniale dans le cercle de Dosso 1898-1913, Thèse de doctorat 3e cycle, Université de Paris VII.
SEYNI GAGARA Boubacar, 2003. Monographie du Taghazar, Mémoire de maîtrise d’histoire, Université Abdou Moumouni de Niamey

Auteurs

Alassane HASSIMI
Maître-Assistant en Histoire
Université Abou Moumouni de Niamey (Niger)
Courriel : alas_hass@yahoo.fr

Yayé MOUSSA
Chargé recherche en Géographie
Université Abou Moumouni de Niamey (Niger)
Courriel : moussayaye@yahoo.fr
Auteur correspondant
 
Alassane HASSIMI
Courriel : alas_hass@yahoo.fr

© Édition électronique

URL – Revue Espaces Africains : https://espacesafricains.org/
Courriel – Revue Espaces Africains : revue@espacesafricains.org
ISSN : 2957-9279
Courriel – Groupe de recherche PoSTer : poster_ujlog@espaces.africians.org
URL – Groupe PoSTer : https://espacesafricains.org/poster/

© Éditeur

– Groupe de recherche Populations, Sociétés et Territoires (PoSTer) de l’UJLoG
– Université Jean Lorougnon Guédé (UJLoG) – Daloa (Côte d’Ivoire)

© Référence électronique

Alassane HASSIMI & Yayé MOUSSA, « Délimitations territoriales coloniales, migrations agraires et conflits fonciers dans le Dallol Bosso (1901-1950), Niger », Revue Espaces Africains (En ligne), 2 | 2022 (Varia), Vol. 2, ISSN : 2957- 9279, mis en ligne, le 30 décembre 2022.

  1. La paix renvoie ici à la cessation des violences dues aux rezzous organisés par les Touareg. Son caractère relatif est que pour les populations, la domination française a été marquée dans la région jusqu’en 1927 de violences de toutes sortes liées aux travaux forcés, aux requissions et autres sollicitations. Il s’agit ainsi d’une paix relative.
  2. ANN 9-1-7 Monographie des cantons de la subdivision de Filingué : Tondikandia, Imanan, Kourfey et Tagazar, Brachet, sd.
  3. ANN 27w3-35 Subdivision de Filingué : rapport des tournées de recensement effectuées en 1950 par Paul Urfer dans le canton du Taghazar.
  4. 27w2-22 Monographie du canton de l’Imanan 1943.
  5. 27w1.28 Rapport de tournée effectuée dans les villages de Bonkoukou, Damana, Widiten, Banikossoy, Tabula, Filingué, 1939.
  6. ANN 27w3-35 Subdivision de Filingué : Rapports des tournées de recensement effectuées en 1950 par Paul Urfer dans le canton du Taghazar.
  7. ANN 27w3-35 Subdivision de Filingué : Rapports des tournées de recensement effectuées en 1950 par Paul Urfer dans le canton du Taghazar.
  8. ANN 27w2-22 Monographie du canton de l’Imanan, 1943.
  9. 27w2-22 Monographie du canton de l’Imanan 1943.
  10. ANN 27w2-15 Procès-verbaux d’entente entre les chefs de canton du Tondikandia et de l’Imanan au sujet du village de culture de Tachit.
  11. 27w3-5 Rapport de tournée effectuée dans les cantons du Kourfey, Tagazar et Tondikandia, 1946

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