Revue Espaces Africains - Groupe de recherche pluridisciplinaire et international « Populations, Sociétés & Territoires » (PoSTer)
Rainfall variability and farmer’s bio-ecological adaptation Strategies for Maize Production in Wassande, Adamawa, Cameroon (1992–2022)
AUTEUR : Reni Bibriven LILA – Yvette KALWA
Abstract
This study evaluated the impact of rainfall variability on maize cultivation in the Wassande agricultural basin, Adamaoua, Cameroon, from 1992 to 2022. The aim was to elucidate its effects and highlight effective bio-ecological adaptation strategies for sustainable agriculture. Maize is vital for Wassande’s economy, comprising 40% of Cameroon’s agricultural GDP, yet it faces yield reductions of 20–50% due to rainfall variability. Erratic weather exacerbates socio-economic issues, including income loss and conflicts, necessitating urgent evidence-based strategies to enhance food security in the Sudano-Sahelian zone.
A mixed-methods approach, integrating qualitative and quantitative techniques, was employed to analyze rainfall variability and bio-ecological adaptation. Tools included QGIS for thematic mapping, Excel for data analysis, and KoboCollect for surveys. The Standardized Precipitation Index (SPI) evaluated precipitation variability, revealing significant inter-annual and seasonal fluctuations. For instance, extreme humidity was recorded in 2022 (SPI 3.47; 1,871 mm), while near-moderate dryness occurred in 2017 (SPI -0.04). A survey of 110 maize growers revealed a weak negative inter-annual yield correlation (r ≈ -0.35, p < 0.05) and stronger seasonal inverse correlations (r ≈ -0.48, p < 0.01), especially during erratic rainy seasons (2002–2012). Yields dropped to 2–6 bags/ha in 2022 from a typical 35–37 bags/ha due to waterlogging, seed loss, and pest proliferation (79% prevalence).
Farmers adapted to rainfall variability through spatially diversified cultivation, irrigation from Mayo Bogui, and drought-resistant IRAD maize varieties. To mitigate excess rainfall, they employed runoff channeling (73% adoption) and delayed April sowing. Soil fertility is maintained through organic manure (82% usage) and crop rotation, while pest management primarily relies on insecticides (79%), supplemented by resistant varieties for disease.
Keywords : Rainfall variability, bio-ecological adaptation, maize cultivation, sustainable agriculture, Wassande, Cameroon.
Résumé
Cette étude a évalué l’impact de la variabilité pluviométrique sur la culture du maïs dans le bassin agricole de Wassande (Adamaoua, Cameroun) entre 1992 et 2022, visant à élucider les effets et à identifier des stratégies bioécologiques d’adaptation pour une agriculture durable. Le maïs, essentiel à l’économie locale, représente 40% du PIB agricole camerounais et subit des baisses de rendement de 20 à 50% dues aux aléas pluviométriques. Ces perturbations exacerbent les problèmes socio-économiques, entraînant pertes de revenus et conflits, nécessitant des stratégies fondées sur des preuves pour renforcer la sécurité alimentaire en zone soudano-sahélienne.
Une approche méthodologique mixte, combinant techniques qualitatives et quantitatives, a été employée pour analyser la variabilité pluviométrique et les adaptations bioécologiques, utilisant QGIS pour la cartographie, Excel pour l’analyse des données et KoboCollect pour les enquêtes. L’Indice Standardisé de Précipitation (SPI) a révélé des fluctuations interannuelles et saisonnières, avec une humidité extrême en 2022 (SPI 3,47 ; 1871 mm) et une sécheresse quasi modérée en 2017 (SPI -0,04). L’enquête auprès de 110 producteurs a montré une faible corrélation négative rendement-précipitations (r ≈ -0,35 ; p < 0,05) et une corrélation inverse plus marquée en saison (r ≈ -0,48 ; p < 0,01), particulièrement durant les saisons erratiques (2002-2012).
Les agriculteurs s’adaptent par : (1) diversification spatiale, (2) irrigation à partir du Mayo Bogui, et (3) utilisation de variétés tolérantes à la sécheresse. La gestion des excès pluviométriques combine drainage des eaux (adoption à 73%) et report des semis en avril, tandis que la fertilité des sols est préservée par amendements organiques (usage à 82%) et rotations culturales.
Mots-clés : Variabilité des précipitations, adaptation bio-écologique, culture du maïs, agriculture durable, Wassande, Cameroun.