Contribution de l’imagerie satellitaire dans l’analyse de l’évolution de la mangrove dans un contexte de changement climatique : du Saloum (Sénégal) au Rio Gêba (Guinée-Bissau)
AUTEURS : Dome TINE – Mbagnick FAYE – Mamadou THIOR
APPEL À CONTRIBUTIONS – ESPACES AFRICAINS (N° Spécial – septembre 2025)
ÉCONOMIE CIRCULAIRE ET TERRITOIRES AFRICAINS
N° Spécial coordonné par :
– Quonan Christian YAO-KOUASSI, Maître de Conférences en Géographie de l’environnement, Coordonnateur – Chercheurs Permanents – Groupe de Recherche PoSTer – Université Jean Lorougnon Guédé Daloa (Daloa-Côte d’Ivoire)
– Yamna DJELLOULI, Professeure Émérite en Géographie, Le Mans Université (Le Mans-France)
ARGUMENTAIRE
Économie circulaire, écologie industrielle, circuits courts, autant de thèmes qui reviennent couramment dans les discours économiques et politiques, en étant associés à l’idée d’un changement nécessaire et imminent des modes de production et de consommation, afin de préserver les ressources et la planète dans laquelle nous vivons (Gallaud et al., 2016 : 9). En effet, l’économie circulaire qui n’était connue que de quelques-uns en 2013 et ne comptait qu’une poignée de publications scientifiques connaît depuis une dizaine d’années un engouement spectaculaire auprès des pouvoirs publics, des médias, des acteurs économiques et sociaux, et plus généralement, auprès du grand public (Delchet-Cochet, 2021 : 11) dans les pays du nord. Cet engouement s’appuie sur une vulgate selon laquelle l’économie circulaire est à la croisée des dimensions sociales, économique et environnementale. Elle peut contribuer à l’émergence d’activité créatrices d’emplois. La multiplication des initiatives pour produire ou consommer autrement en donnant une nouvelle vie à un produit devient une norme. Ces pratiques et transformations sont intimement liés aux habitudes quotidiennes et à la manière d’habiter dans les territoires qui peuvent être considérés comme de nouvelles formes d’organisation et de gestion des activités humaines, de leur capacité de dynamisation des activités économiques et de nouveaux rapports sociaux.
L’Afrique, continent marqué par une urbanisation rapide, une croissance démographique soutenue, et une exploitation intensive des ressources naturelles. Ces dynamiques exercent une pression croissante sur les écosystèmes, les infrastructures urbaines, et les systèmes économiques. Dans ce contexte, l’économie circulaire, qui vise à réduire les déchets, optimiser les flux de ressources et promouvoir la durabilité, apparaît comme une réponse stratégique aux défis de gestion des ressources et des déchets, tout en offrant des opportunités économiques et sociales inédites. Les territoires africains, qu’ils soient ruraux ou urbains, présentent des caractéristiques spécifiques en termes d’organisation économique, de gestion des ressources et d’interactions socio-culturelles, qui influencent directement la mise en œuvre des principes de l’économie circulaire. Cette thématique est d’autant plus pertinente que le continent regorge de pratiques traditionnelles et communautaires en matière de réutilisation et d’optimisation des ressources, souvent en résonance avec les principes contemporains de l’économie circulaire.
Comment l’économie circulaire peut-elle être intégrée et adaptée aux spécificités des territoires africains pour répondre aux enjeux de durabilité ? Quelles dynamiques sociales, économiques et institutionnelles peuvent en faire un levier de transformation durable ? Ce numéro thématique « Économie circulaire et territoire africain » s’interroge sur les multiples facettes de l’économie circulaire dans les contextes africains, en explorant :
Les propositions de communication pourront s’inscrire dans l’un des quatre axes suivants :
Les communications pourront analyser précisément la gestion des déchets solides, organiques ou électroniques dans les villes africaines. Les contributions peuvent également aborder le rôle des zones rurales dans les chaînes de valeur circulaires (agroécologie, bioéconomie, etc.). Une focale pourra être portée sur l’urbanisation et les infrastructures (opportunités et limites pour la circularité dans les villes secondaires et grandes métropoles).
Les contributions analyseront comment la mobilisation des savoirs locaux et des pratiques traditionnelles dans la réutilisation des ressources sont menées dans les territoires africains et quels sont les impacts des nouvelles technologies (recyclage avancé, biomatériaux, plateformes numériques). Ces contributions pourront rendre compte des initiatives circulaires réussies dans les régions africaines.
Nous invitons les contributions à analyse des cadres réglementaires et des politiques incitatives en faveur de l’économie circulaire les territoires africains. Plus encore l’implication des acteurs locaux (municipalités, ONG, associations communautaires) et leur rôle dans la gouvernance circulaire.
Les contributions devront montrer comment l’économie circulaire contribue-t-elle à la création d’emplois et constitue une opportunité pour les entrepreneurs locaux dans les chaînes de valeur circulaire et continuer à trouver l’une de ces justifications à travers la lutte contre les inégalités sociales et la réduction de la pauvreté à travers les pratiques circulaires.
CALENDRIER PREVISIONNEL
AUTEURS : Dome TINE – Mbagnick FAYE – Mamadou THIOR
AUTEURE : Jeannette Sylvie PILO ATTA